Identifier mon chat ou mon chien
Si vous êtes propriétaire d’un animal de compagnie, vous savez sans doute que celui-ci doit être identifié. Obligation légale, lorsqu’on achète son compagnon celui-ci doit en effet pouvoir justifier d’une déclaration préalable. Mais vous vous demandez peut-être pourquoi faut-il identifier son animal et quelles sont les méthodes utilisées et valables ? Husse vous aide à y voir plus clair.
Qu’est-ce que l’identification de mon animal ?
En France, chats, chiens ou bien furets doivent être identifiés : c’est une obligation régie par l’article L. 212-10 du code Rural, depuis 1999.
Le but de l’identification est avant tout de permettre la traçabilité de votre compagnon, que ce soit lorsque vous partez en voyage avec lui (notamment à l’étranger), en cas de perte ou de vol, de cession ou d’achat.
C’est aussi le seul lien valable et officiel entre un animal et son maitre.
Pour procéder à l’identification, deux méthodes s’offrent à vous : le tatouage ou l’implantation d’une puce électronique.
Avantages et inconvénients des deux techniques d’identification
La puce électronique
La puce électronique est la solution la plus souvent recommandée et proposée par les vétérinaires. Très fiable, elle est surtout particulièrement rapide à poser et peu (voire pas du tout) douloureuse pour l’animal. De la taille d’un grain de riz, elle est insérée sous sa peau, plus exactement dans la gouttière jugulaire gauche.
L’implant est constitué d’une puce RFID étanche et biocompatible possédant un code unique. Infalsifiable, elle est déchiffrée à l’aide d’un lecteur spécifique. Grâce à un fichier, ce code permet de retrouver toutes les informations concernant l’animal sans avoir besoin de le manipuler, ce qui est d’autant plus rassurant s’il est inquiet ou stressé, et qu’il peut alors être potentiellement dangereux pour les personnes.
Le tatouage
Le tatouage quant à lui est également une solution d’identification, même si elle est moins répandue. Il permet d’inscrire sur l’animal un code propre, composé de lettres et de chiffres, soit dans l’oreille (chez le chien) soit à l’intérieur de la cuisse (pour le chat).
Le tatouage peut être douloureux et nécessite surtout une anesthésie générale contrairement à la mise en place de la puce électronique. Avec le temps, il peut devenir illisible. Par ailleurs, il est indispensable de pouvoir vraiment approcher l’animal et l’ausculter pour pouvoir lire le tatouage, ce qui peut être compliqué en pratique s’il est stressé, blessé ou peu manipulé.
Attention toutefois : le tatouage est valable lors des voyages au sein de l’Union européenne uniquement pour les animaux identifiés par cette méthode avant juillet 2011. Sinon, seule la puce électronique fait foi.
Que vous choisissiez la puce électronique ou le tatouage, une fois identifié votre compagnon est déclaré et enregistré à l’ICAD (fichier national d’Identification des Carnivores Domestiques).
Le rôle de l’ICAD
L’ICAD est avant tout un réseau géré par la société Ingenium animalis, et dirigé à la fois par la SCC (Société Centrale Canine) et par le SNVEL (Syndicat National des Vétérinaires d’Exercice Libéral) sous la délégation du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire. Il assure le référencement gratuit et sécurisé des données d’identification des animaux et de leurs propriétaires. Il permet aussi de déclarer les chiens mordeurs, ou encore de simplifier la gestion sanitaire lors d’épidémies.
Quels sont les avantages de l’identification ?
L’identification de votre animal de compagnie est une formalité obligatoire qui a plusieurs utilités, telles que :
- Celle de retrouver plus facilement le propriétaire d’un animal perdu. D’ailleurs, un animal identifié à presque 100 % de chances de rejoindre son maitre contre seulement 15 % s’il ne l’est pas ;
- Éviter ou limiter les trafics d’animaux grâce à la traçabilité, et au caractère infalsifiable de certains moyens (comme la puce électronique) ;
- C’est enfin une obligation lors des voyages : en identifiant votre compagnon, vous ne serez pas restreint pour partir en excursion avec lui.
Quand doit-on identifier un animal ?
En règle générale, l’identification se fait lors de sa première visite chez le vétérinaire à l’occasion de la vaccination. Pour les chiens, elle doit avoir lieu avant l’âge de 4 mois, et de 7 mois pour les chats.
D’ailleurs, il est interdit de céder à titre gratuit ou de vendre un animal qui n’est pas identifié.
Les animaux perdus
Perdre son animal de compagnie est une épreuve particulièrement stressante pour les maitres. Et cela n’arrive pas qu’aux autres : on estime en effet pas loin de 79 000 fugues par an en France, soit un chien toutes les vingt minutes et un chat tous les quarts d’heure ! Même en adoptant le plus de précautions possible, les propriétaires ne sont jamais à l’abri d’une disparition.
L’intérêt de l’identification prend alors toute son ampleur, car lorsqu’on trouve un animal, le premier réflexe est souvent de vérifier son identification pour retrouver son maitre.
Aussi, voici les procédures recommandées lorsqu’on perd ou que l’on récupère un animal.
Que faire si vous égarez votre animal ?
- Déclarer sa disparition à l’I-CAD, qui est l’organisme le plus à même de retrouver votre animal si celui-ci est identifié.
- Partager une publication au sein de groupes Facebook ou de réseaux spécialisés comme Pet Alert.
Placardez des annonces et parlez-en à votre voisinage et vos connaissances locales.
Vous avez trouvé un animal
- S’il a un tatouage, vous pouvez le déclarer à l’I-CAD. Cependant vous ne pourrez pas le faire s’il est pucé. Dans ce cas, il vous faudra l’emmener chez le vétérinaire, dans un refuge ou encore une fourrière.
- Prévenez votre mairie.
Conclusion
Pensez toujours à mettre à jour vos coordonnées auprès de l’ICAD notamment si vous déménagez ou que vous changez de numéro de téléphone. En cas de perte, il n’en sera que plus facile pour les personnes ayant trouvé votre animal que de vous contacter.
L’identification de votre animal de compagnie est à la fois obligatoire, mais également nécessaire : elle lui permettra de retrouver sa famille plus facilement en cas de fugue, et limitera considérablement les risques de vol ou de trafic d’animaux. N’hésitez pas à demander à votre vétérinaire si vous avez besoin d’informations spécifiques, ou à contacter l’ICAD, en particulier en cas de voyages ou de perte.
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