Comment reconnaître les chenilles processionnaires ? 

• Elles mesurent 40 mm de long.
• Leur tégument (enveloppe externe) est brun noirâtre avec des taches rouges sur le dessus et les flancs.
• Leur face ventrale est jaune.
• Le corps est fortement velu et couvert de poils urticants et allergisants.
• Elles possèdent deux sortes de poils :
• • des poils blanc et soyeux,
  • et de petits poils orangés qui se développent plus tardivement. Ceux-ci sont les poils urticants.
• Les chenilles se déplacent en processions (guidées par une femelle) où tous les individus restent en contact très étroit. La procession se déplace de manière saccadée.

Où trouvent-on les chenilles processionnaires ? 

Il existe deux sortes de chenilles processionnaires : 

• La chenille du pin : c’est celle qui est la plus répandue et qui touche le plus le chien et les autres animaux.
• La chenille du chêne : moins répandue, trouvable également sur les noyers.

A quelles périodes sortent les chenilles processionnaires ?

Les chenilles sont en procession de février à avril. 

L’éclosion des œufs quant à elle se déroule de septembre à octobre.

Comment reconnaître un nid de chenilles processionnaires

Les nids de ces chenilles sont fabriqués sur les branches des arbres, ce sont des cocons de taille imposante tissés avec de la soie. Ils peuvent être tissés assez haut dans les arbres, soyez donc attentifs et vigilants !

Les dangers des chenilles processionnaires pour mon chien

S’il y a bien des petits animaux que votre chien ne doit toucher sous aucun prétexte, ce sont les chenilles processionnaires ! Leur corps particulièrement velu est couvert de poils urticants hautement allergisants. 

Il est impératif de ne toucher ni les chenilles, ni leurs nids : les poils urticants libèrent de l’histamine. Les poils sont très légers et fragiles (lorsqu’ils se brisent ils libèrent alors la substance). L’histamine qui provoque des réactions allergiques chez l’homme comme chez le chien. Les réactions sont parfois très violentes, voire létales (mortelles) dans certains cas. Les poils peuvent même se déplacer dans l’air et entraîner des réactions allergiques alors qu’il n’y a pas eu de contact direct ni avec la chenille ni avec son nid.

En plus d’être un danger pour vous et votre chien, la chenille processionnaire fragilise l’arbre qui lui sert d’hôte. En effet, se nourrissant de leurs feuilles ou épines, elle provoque une défoliation de l’arbre ce qui va l’affaiblir. 

Quels sont les symptômes d’un contact avec des chenilles processionnaires ?

Si votre chien est pris de violentes démangeaisons de la face, qu’il se met à saliver abondamment, que ses lèvres et sa langue gonflent et se boursouflent… Il faut consulter d’urgence. L’histamine contenue dans les poils urticants peut en effet entraîner la nécrose des tissus touchés. Parfois, le chien pourra avoir de la fièvre et de la conjonctivite. Si les chenilles ont été ingérées, le chien peut décéder d’un oedème de la glotte.

Le traitement est une urgence absolue

Le contact avec les chenilles processionnaires ou leur nid est un cas d’urgence absolue pour votre chien ou votre chiot : il est en effet, indispensable, qu’un traitement lui soit administré dans les deux heures qui suivent le contact. Vous pouvez dans un premier temps laver les zones contaminées à l’eau tiède, en faisant couler l’eau abondamment et fortement (sous la douche par exemple).

La consultation vétérinaire est indispensable quoi qu’il arrive.

Celui-ci fera à votre chien une piqûre de corticoïdes et d’anti-histaminiques. Il prescrira également une prise d’antibiotiques, si votre chien a la langue nécrosée ou fait de l’hyperthermie. Dans les cas les plus extrêmes, il faudra peut-être amputer les parties mortes.

Plus le traitement sera précoce et plus les chances de guérison seront élevées.

Protéger mon chien des chenilles processionnaires

Il n’existe aucun traitement préventif. Le seul moyen est de faire preuve de prudence et de vigilance. Vous devez éliminer les chenilles et les nids de votre jardin, si vous constatez leur présence. Faites attention aux produits que vous utiliserez en vous assurant de leur innocuité (non-nuisible) pour votre chien.

Les nids, qui contiennent des centaines d’œufs, doivent être détruits. Certaines municipalités concernées par la proximité de forêts de pins entreprennent des fumigations à base de trichlorfon ou de pyréthrines vers la fin de l’été ou le début de l’automne. C’est à ce moment-là que les chenilles sont les plus sensibles à l’action de l’insecticide.

De plus en plus, des phéromones sont employées de fin juin à mi-septembre pour piéger les papillons mâles. Si vous constatez un nid chez vous, attention de ne pas intoxiquer le chien par l’insecticide que vous aurez choisi.

Dans tous les cas, coupez les branches (avec un échenilloir) sans toucher les nids et brûlez les ! Brûlez aussi les processions de chenilles que vous pourrez rencontrer. Un jet d’allume barbecue, une allumette et vous êtes tranquilles.

En savoir+ sur les chenilles processionnaires 

• Après avoir éclos, l’hiver, dans un nid soyeux chaud et doux. Elles migrent au printemps pour trouver un endroit ensoleillé où elles s’enfouiront dans un trou pendant plusieurs mois. Elles se transformeront ensuite en chrysalide, qui donnera à son tour un papillon (le bombyx) vers la fin de l’été.

• Leur déplacement atypique en file indienne, queue-leu-leu, en procession leur à donné ce nom : chenilles processionnaires. Cette procession, justement, prend place au printemps, c’est donc à cette période que la vigilance va être de mise.

• Pourquoi ce mode de déplacement processionnaire ? La chenille de tête produit un fil de soie derrière elle, celui-ci se raccorde à celui de la chenille qui la suit et ainsi de suite… Les chenilles processionnaires sont toujours ensemble que ce soit dans le nid ou à son départ.

• Les prédateurs des chenilles processionnaires sont les mésanges et d’autres oiseaux insectivores.

• La chenille processionnaire a pour vocation de devenir un papillon (cela nécessitera 5 phases d’évolutions différentes). Celui-ci est le thaumetopoea pityocampa (un papillon de nuit).