Les causes de convulsions chez le chien

Il faut rechercher d’abord :

• L’intoxication : corvicides, tue limaces, antigel, antiparasitaires (voir mémo Husse à ce sujet) 
• Les désordres métaboliques : les crises d’hyperglycémie liées au diabète, les crises d’urémie liée à l’insuffisance rénale avancée, une insuffisance majeure du foie qui n’élimine plus les déchets (comme l’urée issue de la dégradation des protéines alimentaires), le manque de calcium chez une chienne en pleine lactation avec une portée gloutonne
• Toutes les causes de compression cérébrale : œdème suite à un accident vasculaire ou un coup de chaleur (attention au soleil sur un chien resté dans une voiture), une tumeur, un abcès, une hémorragie, une hydrocéphalie 
• Les traumatismes crâniens
• Les infections de l’encéphale

Et quand personne n’a pu trouver la cause, on parle d’épilepsie essentielle, un noble terme qui signifie que l’on ne sait pas !

• Le diagnostic de la cause se fait surtout par le récit des circonstances, la fréquence des crises, leur déroulement.
• Sont-elles déclenchées ou aggravées par un stimulus (un bruit ou de la lumière)
• S’enchainent-elles ?
• Les convulsions sont les symétriques ? Sont-elles localisées ?

Dans le cas de compression, l’animal peut avoir d’abord un port de tête anormal, tourner en rond. Dans les cas d’AVC, l’apparition est brutale. En cas d’intoxication, votre chien peut d’abord saliver abondamment. Dans les cas de déficience du foie, les convulsions apparaissent 1 à 3 h après les repas. Chez des jeunes individus, on peut penser plus facilement à une hydrocéphalie, en particulier chez les races miniatures. 70% de ces cas apparaissent avant l’âge d’un an. On dit aussi que ces syndromes convulsifs sont plus fréquents chez le Caniche, le Labrador et le Golden, mais ce sont aussi les races les plus représentées.

Les mesures à prendre quand son chien convulse

• En cas d’hyperthermie (plus que 41 °C), vous pouvez le refroidir dans un bain d’eau fraiche 
• Ne pas stimuler l’animal par des cris ou de la lumière excessive, éloigner le cas échéant les personnes sensibles (enfants, etc.) 
• Le mettre en sécurité et ouvrir sa gueule pour qu’il évite d’avaler sa langue
• On ne traite en général pas, au long cours, un chien qui n’a eu qu’une seule crise
• En cas de récidive, le but est de réduire la fréquence et l’intensité des crises, car le risque est important (lorsque les crises s’enchainent, la mort n’est pas loin)
• C’est une urgence qui doit vous conduire chez votre vétérinaire. Il fera une prise de sang et administrera un produit pour stopper la crise. 
• Ne partez pas seul avec lui dans votre voiture. Placez-le dans une position stable et sécurisée. 
• Le traitement médicamenteux prescrit devra scrupuleusement être suivi ; c’est un travail de suivi précis de l’évolution des crises 
• Accepter l’hospitalisation, qui est la meilleure façon de résoudre la crise et adapter le traitement aux diagnostics.
• Après quoi, vous devrez tout noter pour collaborer avec votre vétérinaire