Les causes de stress

Ce sont les nouveautés : alimentaire, hiérarchique ou territoriale

Les chiots élevés en chenil, en relative privation d’interactions avec l’homme ou l’environnement urbain avant l’âge de 4 mois, peuvent rester prostrés plusieurs jours à l’arrivée dans leur foyer d’accueil. Toute nouveauté les effraie : ils restent immobiles, se replient sur eux-mêmes dans l’expectative, et peuvent s’enfuir tout à coup, complètement paniqués. Ils s’attachent rapidement à leur maître mais ont peur des étrangers. Ils mangent plutôt lorsqu’ils sont seuls.

Ce sont les situations aversives

Des punitions violentes, des restrictions spatiales, des manipulations imposées (jeu, toilettage, médications) ou des traumatismes physiques (accidents de la circulation) peuvent générer du stress. Pas de harcèlement physique !….Une punition systématique d’un chiot qui a fait ses besoins peut le conduire à apprendre à manger ses selles !

Les situations conflictuelles

Cela peut être l’arrivée d’un congénère dans la maison, qui crée une certaine compétition (sexuelle, alimentaire ou territoriale). Pas de harcèlement moral !….

Les situations de frustration

punition par isolement, séparation (décès, vacances en pension…). Chez le chat, c’est plutôt le non respect des règles de territoire : la vie du chat est très structurée (un espace pour manger, un autre pour faire ses besoins, des coins repos, des moments de solitude). Si tout cela est perturbé (déménagement, rénovations), le chat est stressé car il n’arrive pas à s’adapter.  

Le stress génère donc des incertitudes, des conflits, des frustrations, voire de la peur. Tous ces derniers conduisent à des comportements gênants qui nuisent aux bonnes relations avec le maître.

Comment s’exprime le stress

L’expression du stress est à la fois comportementale et physiologique. L’organisme stressé secrète des hormones visant à mobiliser l’oxygène pour alimenter les muscles et le cerveau. En cas de crainte extrême, les animaux peuvent se mettre à saliver de façon excessive (le chat en particulier) et faire sous eux. Les pupilles se dilatent. Au niveau du comportement, la peur peut être la première réaction, avec fuite, tremblements et vocalises. L’agression se produira s’il n’y pas d’échappatoire possible. La peur peut aussi se focaliser sur une situation particulière (ex les voitures, la sonnerie du téléphone….). On parle alors de phobie. Si le stress perdure, l’animal va chercher à se soustraire à l’environnement stressant. Peu à peu, tout ce qui entoure peut devenir inquiétant et l’animal devient véritablement anxieux. Cette anxiété provoque des diarrhées. Le chat fait hors de sa litière et marque son territoire de façon excessive, queue dressée et tremblante, contre de nombreux meubles.

 
Pour évacuer le malaise, nos compagnons vont développer des activités « soupapes » dites de substitution. Il peut s’agir de boulimie (manger) ou de potomanie (boire). C’est souvent le léchage excessif et permanent des flancs, de l’abdomen ou des cuisses chez le chat, ou bien de morsures frénétiques des extrémités des pattes ou de la queue chez le chien. Dans certains cas, c’est l’agressivité qui survient ou bien des crises d’hyperactivité (chez nos amis canins surtout). On voit aussi des sujets qui chassent leur queue ou qui se mettent à lécher pendant des heures des tissus (laine). Les races particulièrement fragiles sont les siamois, les abyssins pour les félins, les dobermans (flancs), les labradors, setters irlandais, dogues et bergers allemands (queue), caniches (anus) pour les autres.

Si la cause de l’anxiété est la séparation du maître pendant la journée, les chiens peuvent se mettre à détruire les objets pendant la journée, aboyer de façon intempestive et disperser leurs besoins, en particulier sur les entrées/sorties, les fauteuils et les canapés. Le chat lui élimine plutôt sur les vêtements ou le lit du propriétaire. Au retour, les individus anxieux ne lâchent pas le propriétaire d’une semelle, même pour manger voire s’endormir. Dans les cas très évolués, nos amis peuvent devenir dépressifs : ils s’inhibent complètement, se mettent en retrait, deviennent hésitants voire immobiles, arrêtent de manger et reviennent à un état infantile (ils explorent et fouissent partout, en ingérant des objets ; ils s’oublient la nuit). Ils ne se toilettent plus et deviennent indifférents à toute sollicitation. C’est la dépression d’involution, qui peut survenir aussi chez les chiens entre 7 et 10 ans. L’animal s’affaiblit et s’amaigrit. Il devient aussi beaucoup plus sensible aux infections ou aux tumeurs. Certaines dépressions aigues sont la réaction immédiate au décès du propriétaire ou à un accident de la circulation. Dans 75% des cas, la guérison est spontanée en 15 jours après une phase de retrait, de sommeil excessif et de malpropreté (il fait sous lui). Dans les autres cas, c’est la dépression d’involution.

Comment traiter le stress

La consultation vétérinaire est souvent indispensable car les situations peuvent rapidement dégénérer. Un diagnostic précis est primordial, avec l’appui de médicaments dont le choix et la posologie sont très spécifiques. Une dépression peut se soigner en 4 mois, l’anxiété de séparation et le syndrome de privation du chiot prennent un peu plus longtemps. La majorité des cas peuvent toutefois être évités par une bonne connaissance des comportements et le respect des besoins de nos compagnons : des contacts raisonnés (des toilettages ou des séances de jeu courtes et pas trop physiques, le respect des phases de repos et de repas), un environnement familial enrichi et aussi stable que possible, des promenades en ville, l’évitement de rituels d’arrivée ou de départs qui inquiètent l’animal. Ne vous compliquez pas la vie et faites confiance à Husse pour vous conseiller au mieux pour les petits trucs de la vie quotidienne afin de donner un maximum de bien être et de santé de votre ami félin ou canin !