L’agressivité du chat
Les chats manifestent parfois des comportements gênants interprétés comme de l’agressivité. Il est important de faire la part des choses avant d’agir, et plus encore de punir ou subir.
Sachez le comprendre avant d’agir
Les chats manifestent parfois des comportements gênants interprétés comme de l’agressivité. Il est important de faire la part des choses avant d’agir, et plus encore de punir ou subir.
Il faut en particulier distinguer les morsures ou griffures qui surviennent en réaction à un événement ou en symptômes d’une affection, de celles qui deviennent un véritable instrument relationnel dans la vie quotidienne.
L’agressivité du chat par irritation
Elle touche typiquement les individus plutôt âgés qui ont appris, par répétition ou même par appréhension, à se protéger avant même d’être touchés ou approchés. Le vieux chat va ainsi mémoriser la zone douloureuse et réagir même si elle ne l’est plus.
L’agressivité par irritation peut aussi là encore concerner des sujets recueillis et dont la socialisation est déficiente.
Ces cas dans lesquels l’agression est devenue un moyen pour gérer la relation doivent requérir une extrême vigilance vis-à-vis des manipulations ou des jeunes enfants.
L’agressivité territoriale du chat
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce type d’agressivité est beaucoup plus développé chez les femelles. L’arrivée d’un nouvel animal dans le voisinage, voire d’un bébé dans la maison, est souvent la cause principale. En général, cela ne dure que quelques jours et les relations sociales se mettent en place (sauf à nouveau avec des chats mal socialisés).
Elle survient aussi beaucoup entre les mâles pendant la saison des chaleurs, mais cela concerne les chats eux-mêmes, entre prétendants à une saillie. Si les bagarres sont impressionnantes, elles sont rarement source de gros problèmes (sinon quelques abcès). Après une certaine maturation comportementale liée à l’expérience sexuelle (sur 2 ou 3 ans), ces troubles s’amenuisent.
L’agressivité du chat liée au jeu
Plusieurs catégories existent :
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certains chats, en général mâles de plus de 4 ans assez solitaires, s’attaquent aux chevilles et aux doigts qui passent à portée.
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D’autres ne vont pas s’arrêter de mordiller fort car leurs mères ne leur ont pas appris à stopper lorsque cela fait mal.
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Lors d’interactions de jeu, l’excitation croissante ou le manque d’expérience des signaux de faux combats peuvent conduire à des morsures ou des griffures.
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Il faut pouvoir admettre que vous avez trop manipulé votre compagnon : trop longtemps, trop vivement en ignorant peut être les quelques signes de lassitude.
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C’est en particulier le cas des chats-jouets, véritable poupée ou souffre-douleur : certains chats renoncent et dépriment, d’autre deviendront très agressifs.
Les maladies du chat provoquant de l’agressivité
Comme chez l’homme, la douleur aigue ou chronique peut générer une réaction agressive lorsque la zone douloureuse est involontairement touchée. Il s’agit alors de simple réaction de défense qu’on peut considérer comme normale.
De façon plus anecdotique, certaines intoxications par des convulsivants, certaines infections virales (rage), des processus tumoraux au niveau du cerveau, peuvent générer de l’agressivité.
L’agressivité du chat par peur
Volontairement ou non, certaines situations vont provoquer des réactions agressives :
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la nouveauté (nouveau chaton, nouveau bébé, nouvel équipement volumineux ou bruyant),
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la mauvaise coïncidence (rencontre après un bruit de voiture, ou devant une fenêtre),
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la mauvaise interprétation (chat adopté qui ont une faible expérience des relations sociales).
Si un chien ou un enfant accule un chat dans un endroit d’où il ne peut s’échapper, le déclenchement peut être véritablement explosif et très dangereux car, souvent, le chat visera la tête et les yeux avant de disparaitre.
Ce type d’agression est donc le plus violent et risque même de se généraliser à de nombreuses autres situations, auparavant sans risques.
Des avertissements gradués
Les signaux émis par nos amis les chats sont faciles à reconnaitre si on veut bien s’en donner la peine.
La séquence des avertissements visuels est graduelle :
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Les pupilles dilatées signent la peur et l’hyper-vigilance
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Le pelage hérissé pour grossir la silhouette vient ensuite pour impressionner
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Les oreilles qui se couchent viennent enfin rajouter aux 2 avertissements déjà donnés
Il en est de même pour les signaux sonores :
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D’abord un léger grondement, relativement aigu puis beaucoup plus grave
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Enfin le crachement très caractéristique
Si vous ignorez la gradation de ces séquences et si le chat n’a pas d’échappatoires, trop tard et immanquablement vous déclencherez une sanction agressive.
Les griffures sont plus fréquentes car elles sont plus simples et rapides. La morsure est plus rare mais très douloureuse. Dans les deux cas, les risques de transmissions de maladies bactériennes, affectant en profondeur les tendons et les articulations de la main, sont avérés. Les séquelles relationnelles sont aussi souvent importantes, en particulier chez les enfants.
Comment s’en sortir avec un chat aggressif ?
Si un enfant, un bébé est en jeu, ou bien les blessures infligées sont particulièrement graves, il faut immédiatement consulter pour stopper net le problème, même si votre ami félin n’est pas totalement en cause. Protéger est toujours le premier pas.
Il ne faut pas adopter trop tôt de façon à laisser au chaton le temps d’apprendre à inhiber ses morsures lors des jeux (ce qu’il fait vers l’âge de 5 semaines) et d’acquérir tout l’arsenal des moyens de communication entre congénères. Vous pouvez vous reporter au guide du chaton Husse.
Les agressions territoriales peuvent être gérées par les techniques d’habituations progressives sur 1 à 2 mois: on présente les nouveaux voisins par étapes:
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d’abord séparés par une porte qui ne laisse passer que les sons,
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puis par une barrière ou bien en alternant leur présence dans un même local de façon à ce que chacun sente la présence passée de l’autre,
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enfin par une exposition visuelle entre 3 étapes : à distance ; rapprochée et libre (sous votre contrôle distant et quelques caresses apaisantes sur le plus nerveux des deux).
En prévention, il vaut mieux éviter de choisir des chats de même sexe dans une même maison. Il vaut aussi les placer ensemble dès le début plutôt qu’en décalé, si c’est possible. Il faut enfin faire très attention lorsqu’on prévoit de remplacer le vieux compagnon : il faut alors préférer un tout jeune, plus malléable. Si cela ne fonctionne pas d’emblée, utilisez le processus décrit avant.
Sur les jeux déviants (attaques intempestives, interactions qui tournent mal), il ne faut pas hésiter à faire peur par un pistolet à eau, un cri, un claquement de mains au moment très précis où l’agression se produit. Mais pas de punition physique qui ne sert à rien, sinon à très rapidement aggraver l’agressivité.
Dans certains cas, ou vous constatez une généralisation dans le temps ou dans l’espace (instrumentalisation de l’agressivité pour gérer les relations au quotidien), il faut consulter votre vétérinaire traitant car certains médicaments anxiolytiques ou tranquillisants seront nécessaires pour compléter votre rééducation et celle de votre chat. Il faudra parfois aussi se remettre en cause pour revoir de façon complète et systématisée son bien être dans votre vie et votre environnement.
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